QUAND LE PS PART A L’OFFENSIVE…

Publié le par section PS de Chelles

Le parti socialiste de Martine Aubry semble se placer sous les signes de la méthode et de la pédagogie. Les socialistes d’aujourd’hui doivent donc prendre part au mouvement.

Le 1er février, leurs secrétaires de section avaient honoré de leur présence un rassemblement à la Mutualité afin de comprendre voire d’assimiler les outils nécessaires à la campagne de mobilisation qu’entend mener le parti sur le terrain. Bientôt, nul ne pourra dire « où sont les socialos ? ».

Ce rendez-vous annuel, le premier depuis la désignation de Martine Aubry, est intervenu au moment où les socialistes ont fait un retour remarqué au Parlement, avec le dépôt d'une motion de censure, et dans la rue, en participant aux défilés du 29 janvier. « Vous n'avez pas chômé et ce n'est rien par rapport à ce qui vous reste à faire ! », a lancé Martine Aubry, acclamée, aux 1500 secrétaires de section.

Les secrétaires de section ont été formés sur tous les aspects de la crise financière ainsi qu’aux réponses à y apporter. Une boîte à outils socialiste leur a d’ailleurs été distribuée : argumentaire, contre-argumentaire (« réponses aux critiques de la droite »), badges, affiches, rien ne manquait. Il y a très longtemps que l’on n’avait pas vu une ambiance aussi  studieuse et responsable au sein du PS !

Martine Aubry a critiqué Nicolas Sarkozy sur tous les fronts (grève aux Antilles, atteinte au secteur public, aux libertés individuelles, aux collectivités territoriales, absence de plan de relance...). Selon elle, il « faudra repenser un nouveau modèle de société », « qui prévoit une autre répartition des richesses » au lieu de « donner tout à ceux qui ont tout ».

Elle a été acclamée lorsqu'elle a précisé les critères pour le choix des candidats aux élections européennes, notamment le non-cumul des mandats. Les eurodéputés devront également s'engager à « ne pas se présenter aux législatives ».

Le processus d'investiture a déjà commencé avec le dépôt des candidatures. La tâche s’annonce difficile car il faudra tenir compte de toutes les sensibilités.

D'ores et déjà les tractations sont en cours sur la constitution des listes. Le PS doit jongler entre plusieurs contraintes : préserver ses eurodéputés expérimentés tout en renouvelant en partie ses candidats en tenant compte de la parité et de la diversité, le tout dans le respect de la règle de la proportionnelle qui donne 29,5 % aux partisans de Ségolène Royal. Un véritable gymkhana pour la direction. D’autant que Malek Boutih dénonce déjà une « chasse aux sorcières » au PS cautionnée par la première secrétaire Martine Aubry contre les partisans de Ségolène Royal, dont il fait partie. Mais il n’en demeure pas moins, minorité ou pas, pro-Ségolène ou pas, les candidatures aux élections européennes et régionales doivent reposer,  d’une  part, sur une représentation équitable et responsable de tous les courants et d’autre part, sur une inscription en posture éligible des femmes et des minorités visibles.

Le socialisme démocratique d’aujourd’hui qu’entend incarner Martine Aubry doit savoir aborder la réalité et l’histoire qui est entrain de s’écrire avec lucidité ; sinon retour aux démons d’hier…

Publié dans Nationale

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