Egalité : où es-tu ?

Publié le par section PS de Chelles

Cela fait plus de deux ans que Nicolas Sarkozy est élu. Il se vante d’avoir obtenu 53 % des voix, mais sa politique est réservée exclusivement aux 8 % les plus riches.

 

Nous en subissons chaque jour un peu plus les conséquences dans tous les domaines de notre vie : tandis que précarité et chômage touchent de plein fouet le monde du travail, l’accès de tous à la santé, au logement, à l’éducation et à toutes les autres sortes de services publics se trouve gravement menacé.

 

Exit donc avec Sarkozy,  l’EGALITE que notre République a  placée au centre de sa devise. L’application de son principe, par la volonté de répartir le savoir et les richesses, traduit le refus de la transformation de l’inégalité de naissance  en inégalité de destin.

 

L’Enseignement Public, la Fonction Publique et la fiscalité redistributive  sont des moteurs indispensables à l’accomplissement de cet idéal.

 

1-) Tout citoyen peut, via l’École Publique, acquérir de solides connaissances inhérentes à son parcours scolaire et universitaire, afin de s’insérer  plus aisément dans la vie sociale et professionnelle.

 

Le développement de la personnalité, l’acquisition de connaissances de base et d’une culture générale, atténuent les différences provoquées par les origines et le milieu social. L’École Publique a toujours, par l’action de ses enseignants et les moyens qu’elle met à leur disposition, tenté d’estomper les différences génératrices de freins ultérieurs.

 

Cependant, en réduisant les effectifs, en supprimant les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté (RASED), la droite et l’UMP mettent en panne ce premier moteur de l’ascenseur social qu’est l’Éducation Nationale.

 

2-) La Fonction Publique favorise un système ou la progression de la carrière est en relation avec les valeurs individuelles et l’implication dans l’effort collectif. La formation qu’elle dispense permet d’acquérir les moyens d’évoluer par la spécialisation, ou le perfectionnement. Enfin la diversité des origines, favorise l’amalgame des différences pour former un tout, ou les nuances s’estompent.

 

En réduisant le nombre de fonctionnaires, la droite sarkozienne porte un coup fatal à ce second moteur de l’ascenseur.

 

3-) L’impôt est l’un des moyens de répartir les richesses. La taxation des successions importantes a toujours permis de redistribuer une part des fortunes accumulées, favorisant ainsi le travail plutôt que la rente. L’imposition des hauts revenus par le biais des tranches majorées découle du même principe. Utilisée par les gouvernements américains, dans des tranches à 90%, cette imposition n’a pas empêché le développement économique et de formidables réussites financières.

 

Avec le bouclier fiscal, et la quasi suppression des droits de succession, le Gouvernement Sarkozy-Fillon n’alimente plus l’ascenseur en carburant.

 

Enfin, toutes ses mesures idéologiquement contestables et moralement iniques, sont de graves ruptures devant l’égalité, marquant ainsi l’indifférence de la droite à la nécessité impérieuse de corriger les inégalités. Leur conséquence commune qui est de préserver les acquis des plus nantis au détriment des plus démunis, les fait apparaître comme une stratégie indigne de notre République.

Publié dans Nationale

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